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Ville Hai Phong, Plage Do SonHaiphong, ville relevant directement du pouvoir central, est le plus grand port du Nord et la troisième agglomération du pays après Ho Chi Minh ville et Hanoi. La ville et ses environs, encore très ruraux, s’étendent sur une superficie de 1.519 Km2 et comptent environ 1.800.000 habitants. La ville est installée à plat le long d’une rivière et non pas au bord de la mer comme on ne le croyait. A la différence de la métropole du Sud et de la capitale, reliée à elle par une autoroute de 110 Km, Haiphong est une ville tranquille malgré la concentration démographique et le rôle économique important qu’elle joue et devra jouer dans cette partie Nord – est du pays (commerce extérieur, construction navale, industrie légère). Surnommée ville des fleurs de flamboyant, cette ville d’estuaire conserve un rythme de vie assez lent, pareil à la vitesse d’un navire entrant ou sortant du port, dont témoigne la très grande quantité de vélos dans les rues. Ses habitants, dont le mode de vie est plus proche, paradoxalement, de celui des saigonais (dépensier, bon vivant, très ouvert) que de celui des hanoiens (économe, froid et réservé), sont particulièrement sympathiques et accueillants. Mais derrière ce visage tranquille et avenant, Haiphong a une histoire très mouvementée et marquée par les affrontements guerriers, ce qui est du sans doute à sa position stratégique sur le plan militaire. Elle fut d’abord le théâtre de sanglantes batailles contre les envahisseurs du Nord, batailles terminées par les victoires retentissantes des vietnamiens : celle de Ngo Quyen contre les Han en 938, celle de Le Dai Hanh contre les Song en 981 et celle du général Tran Hung Dao, qui installa à la marée basse les fameux pieux sur la rivière de Bach Dang, faisant couler la flotte mongole. Devenu premier port d’Indochine en 1883 sur ordre de Jules Ferry, Haiphong fut utilisé pendant la Deuxième Guerre mondiale par les japonais pour ramener dans leur pays les matières premières pillées en Indochine. En 1946, la marine française, à la suite d’un incident douanier, tira sur les bateaux des Vietminh. Dans la même année, la ville fut bombardée par les forces françaises sur ordre de l’amiral Thierry d’Argenlieu. Ces événements déclenchèrent alors la guerre d’Indochine, qui s’est terminée par l’échec des troupes françaises à Dien Bien Phu en 1954, échec conduisant au retrait de celles-ci, via le port de Haiphong. En 1965 et 1972, la ville, port de transit pour le matériel de guerre fourni pas les soviétiques, fut de nouveau l’objet de lourdes bombardements américains. Les sites à visiter à HaiphongPour les touristes qui disposent de peu de temps, la ville de Haiphong elle-même n’est pas un lieu de visite indispensable. Elle n’est qu’un point de transit sur le circuit Hanoi – Cat Ba – Bai d’Ha Long. A la différence de la cité millénaire Hanoi, Haiphong ne dispose en effet que de peu de sites à visiter. Certains sites présentent néanmoins un intérêt certain : La Pagode Du Hang : Classée patrimoine historique national, elle se situe à 2Km vers le sud du centre ville. La pagode Du Hang fut construite sous le règne des Le antérieurs (980 – 1009) et restaurée à plusieurs reprises. On rapporte que le roi Tran Nhan Tong (1258 – 1308), grand adepte du bouddhisme, fut venu enseigner les théories bouddhiques dans les lieux. La pagode est richement ornementée et conserve plusieurs objets précieux : statue de la déesse de Miséricorde aux milles bras, de bouddhas, gong en bronze, cloche et particulièrement des livres anciens sur le bouddhisme. La maison communale Hang Kenh : Construite en 1717 et implantée à l’actuel site en 1841, elle est également connue sous le nom de Nhan Tho (humanisme et longévité). La maison communale de Hang Kenh est une grande oeuvre de sculpture sur bois. On compte au total 308 dragons, de tailles différentes, habillement sculptés sur les piliers et charpentes. Comme toutes les autres maisons communales du Vietnam, elle est dédiée au fondateur et à des génies du village. Elle fut pendant longtemps un endroit voué aux activités sociales de la communauté villageoise : c’est ici que se faisaient, à l’époque féodale, les réunions des notables et des inscrits mâles du village, que se traitaient les questions d’administration (répartition des impôts et des terres communales, recrutement des soldats, attribution des corvées …) et de justice (règlement des différends, châtiments infligés à ceux qui enfreignent les prescriptions coutumières du village). Le sacrifice annuel en l’honneur des génies est célébré du 16 au 18 février (calendrier lunaire). Il donne lieu à des cérémonies solennelles et à de nombreuses réjouissances dans sa vaste cour qui mettent la population en liesse : jeux d’échecs, opéras traditionnels, lutte traditionnelle, combats de coqs, balançoire… Le théâtre municipal : Situé au coeur de la ville, il fut édifié en 1904 par des matériaux importés de la France et s’inspire de l’architecture des opéras français construits au Moyenne Âge. Le plafond en voûte est décoré de fleurs et porte le nom des artistes célèbres. Avec 400 places, le théâtre est de nos jours souvent utilisé pour l’organisation non pas des spectacles au sens propre du terme, mais des réunions et des meetings. Le marché central : connu sous le nom de Cho Sat (marché en fer) en raison de la grande quantité de fer utilisée pour sa construction initiale en 1888, le marché central se situait au confluent des fleuves Cam et Tam Bac et fut pendant longtemps un centre de commerce animé de toute la région. Reconstruit en 1992, le marché central est devenu actuellement un centre commercial haut de six étages avec plus de deux milles stands aux trois premiers étages. Les trois étages supérieurs abritent de chambres d’hôtel, des restaurants, une discothèque et des bureaux de représentation. Bref, c’est un véritable bazar. Le musée d’histoire : Installé dans un ancien bâtiment colonial, le musée est intéressant à voir car il retrace l’histoire très mouvementée de cette ville d’estuaire. La station balnéaire et les plages de Do SonSituée à une vingtaine de Km au sud de Haiphong, la station balnéaire de Do Son, autrefois réservée aux fonctionnaires français et à la haute bourgeoisie vietnamienne, devient aujourd’hui très populaire en raison d’un flux important de touristes venant essentiellement de Hanoi. La station, dominée par une colline de pins de 125 m de haut que l’on appelle la montagne des 9 dragons, a été choisie par Bao Dai, le dernier empereur du Vietnam, pour l’installation de l’une de ses nombreuses résidences secondaires. Au sommet d’une autre colline donnant directement sur la mer, on trouve le plus grand hôtel de la ville. Ce dernier, dont l’architecture est plutôt gothique, abrite le premier casino autorisé par le Gouvernement. Bien qu’elles soient très fréquentées, les trois plages de Do Son sont bien moins belles que celles du Centre du pays. En effet, hormis le beau paysage des collines qui constitue leur majeur mérite, ces plages n’ont pas beaucoup de vagues tandis que l’eau est trouble en raison des alluvions du fleuve Lach Tray. La densité de touristes en haute saison rend d’ailleurs le site pollué, et les problèmes sociaux (prostitution notamment) s’y posent parfois avec acuité.
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