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Population et languesPopulation En terme de population, le Viêt Nam, avec plus de 86 millions d’habitants (en 2009) se situe à la 13è place mondiale, 30% des Vietnamiens habitent en ville et 70% à la campagne. La croissance démographique annuelle est de 1,18%. Ho Chi Minh-ville (5 millions d’habitants) et la capitale de Hà Nôi (3,5 millions d’habitants) sont les deux villes les plus peuplées du pays. La plupart des villes ont tendance à s’urbaniser à grande vitesse ; la population de ces zones s’accroîtra donc rapidement. La population vietnamienne se caractérise par sa jeunesse, avec 52 millions d’actifs. Toutefois, le nombre de personnes âgées (plus de 60 ans – estimé à 6,3 millions personnes, soit 7,5% de la population) semble augmenter en raison de l’amélioration de la qualité de vie et des soins médicaux. L’espérance de vie moyenne des Vietnamiens est de 75 ans (en 2009). Diagramme : Répartition de la population vietnamienne en fonction de l’âge (2009) Ethnies Le Viêt Nam est un pays composé de 54 ethnies qui cohabitent harmonieusement. Les Kinh (ou Viêts) représentent 86% de la population ; parmi les 53 autres ethnies, certaines comptent jusqu’à un million de personnes telles que les ethnies Tay, Nung, Thai, Muong, Khmer Krom tandis que d’autres comptent seulement une centaine de personnes telles que les O Du et les Brau. Les Kinh sont présents sur tout le territoire, mais se concentrent principalement dans les deltas et les bassins des fleuves. Ils sont dépositaires de la civilisation de la riziculture irriguée. La plupart des autres ethnies occupent les régions montagneuses et moyennes, du Nord au Sud; et habitent pour la majorité des cas l’une à côté de l’autre. La communauté des ethnies minoritaires au Nord du Viêt Nam et au Nord du Centre-Viêt Nam (Trung Bo) en est un exemple concret. Le niveau de développement des ethnies minoritaires reste très contrasté. En effet, dans les régions moyennes et montagneuses du Nord, les habitants de basse altitude comme les Muong, les Thai, les Tay et les Nung vivent principalement de la riziculture irriguée, des cultures sur brûlis et de l’élevage d’animaux domestiques et de volailles. Ils pratiquent aussi la cueillette, la chasse et exercent des métiers artisanaux assez développés. Les ethnies minoritaires au Sud mènent une vie plutôt isolée. Outre les Cham, les Hoa et les Khmer habitant dans des régions côtières du Centre au niveau de développement plus élevé, la plupart des ethnies des Hauts Plateaux vivent en villages (buôn, làng), dépendent encore de la nature, et connaissent une économie d’autarcie. Chaque ethnie possède une culture particulière et originale. Elles se différencient aussi par leurs croyances et leurs religions. Le Gouvernement du Viêt Nam met en oeuvre une politique d’égalité, de solidarité et d’entraide entre les ethnies. En fait, toutes les ethnies sont égales dans l’exercice de leur droit au développement. Le Gouvernement vietnamien accorde une priorité au développement socio-économique des régions montagneuses et peuplées de minorités ethniques. Dans l’immédiat, l’importance est ainsi attachée au développement des infrastructures et du réseau de communication, à la lutte contre la pauvreté, à la combinaison de l’exploitation efficace des potentialités et des atouts de chaque région et la protection durable de l’environnement écologique et enfin à la préservation et à la mise en valeur des identités culturelles traditionnelles des ethnies. Langues Les 54 ethnies vivant sur le territoire vietnamien disposent d’une langue et d’une identité culturelle spécifiques. Vingt-quatre d’entre elles ont leur propre écriture. Il s’agit des Thai, Mong, Tay, Nung, Khmer Krom, Gia Rai, Ede, Hoa, Cham,… De plus, l’écriture de huit d’entre elles, comme celle des Thai, Hoa, Khmer, Cham, Ede, Tay – Nung, Co ho et Lao est utilisée et enseignée dans leurs écoles. Au fil du temps, le vietnamien a été choisi comme langue véhiculaire commune des ethnies. Dans le système éducatif, de l’école maternelle jusqu’à l’université, le vietnamien est à la fois la langue officielle, le moyen de transmission des connaissances, le moyen de communication et de gestion de l’Etat vis-à-vis de toutes les ethnies vivant sur le territoire. L’écriture vietnamienne d’aujourd’hui a été créée au XVIIè siècle, lorsqu’un groupe de missionnaires européens dirigée par le père Alexandre de Rhodes a élaboré une écriture fondée sur les caractères de l’alphabet latin. Ensuite, l’écriture vietnamienne s’est développée, perfectionnée puis est devenue l’écriture officielle du Viêt Nam 19ème siècle (sous Tu Duc). Après l’indépendance, le Gouvernement viêtnamien a utilisé le viêtnamien et cette écriture (Quoc Ngu) dans tous les domaines de la vie quotidienne du Viêt Nam. |